jeudi 6 février 2014,
, , ,Le status quaestionis concernant l’identité prend aujourd’hui l’allure suivante :
L’identité au sens le plus fondamental – l’identité numérique – est une relation élémentaire qui ne pose aucun problème philosophique : il s’agit de cette relation que toute chose entretient avec elle-même et avec aucune autre chose qu’elle-même. De plus, il s’agit de cette relation que toute chose ne peut pas manquer d’entretenir avec elle-même et avec aucune autre – c’est une relation nécessaire. Comment expliquer alors qu’il y ait autant de problèmes philosophiques qui semblent concerner l’identité ? La réponse est multiforme : cela peut être parce que certaines distinctions décisives n’ont pas encore été dressées. Il faudra donc par exemple veiller à bien distinguer l’identité numérique de l’identité qualitative ou encore l’identité en un sens strict et l’identité en un sens plus relâché. Cela peut être parce que nous ignorions que l’identité était par nature nécessaire – nous pouvons alors remercier les travaux de certains philosophes américains de nous l’avoir appris. Cela peut être parce que l’on a formulé un problème philosophique à l’aide du vocabulaire de l’identité alors que nous pouvions nous l’épargner : l’illusion se dissipe lorsque nous reformulons le problème sans en passer par ce vocabulaire. Ainsi, la question séculaire de savoir si je peux ou non me baigner à nouveau dans le même fleuve ne concerne pas la relation d’identité, mais l’identité des fleuves. La question est certes de savoir si le même fleuve peut, à deux moments différents, être le fleuve dans lequel je me baigne mais il faut toutefois noter que l’on peut reformuler la question de la façon suivante : un fleuve peut-il, à deux moments différents, être le fleuve dans lequel je me baigne ? On dira alors qu’il s’agit au bout du compte d’une question concernant les conditions d’existence et de persistance des fleuves plutôt que d’une question concernant la relation d’identité elle-même. Cette question de la détermination des conditions d’existence et de persistance des fleuves peut quant à elle être difficile mais il n’y a en contraste rien de difficile à caractériser la relation d’identité : d’un point de vue logique, il s’agit simplement d’une relation réflexive, symétrique et transitive (i.e. une relation d’équivalence) qui satisfait le principe dit de l’indiscernabilité des identiques (si x et y sont identiques, alors pour toute propriété F, si x est F, y est également F).
L’objet du séminaire de recherche cette année sera d’expliquer l’origine et la raison d’être de cet état de la question, de le développer, de soulever ce qu’il a de discutable et de l’évaluer dans ses différentes prétentions : comment ces considérations s’appliquent-elles en détail aux problèmes philosophiques traditionnels (énigme du bateau de Thésée et de la constitution matérielle, paradoxe du changement, énigme de l’identité personnelle, etc.) ? Les solutions proposées sont-elles convaincantes ? Quel rôle l’apparition de la logique frégénne a-t-elle joué dans ces débats ? Peut-on en définitive dire d’une manière intelligible que l’identité est une relation ? Y a-t-il un sens à utiliser le vocabulaire de l’identité d’une manière absolue ? Qu’est-ce qu’un critère d’identité ?
Des textes seront mis ci-dessous en téléchargement au fur et à mesure de l’avancée du séminaire.
Les séances commencent le jeudi 10 octobre et auront lieu – pour le premier semestre – tous les jeudis à 10h, en salle 352.
in K. Munitz, Logic and Ontology, New York University Press, 1973.
R. M. Chisholm, Person and Object, ch. 3, Open Court, 1976.
Présentation et traduction – fichier chiffré
Le TD de métaphysique sera consacré aux questions de métaphysique “générale”. Mais qu’est-ce que la métaphysique générale ? Pour répondre à cette question, et pour mettre un peu d’ordre dans l’ensemble des problèmes qui sont habituellement rangés sous ce nom, nous partirons d’une définition aristotélicienne de la métaphysique comme “science des premiers principes et des premières causes”, ou encore comme discipline qui énonce (ou recherche) les descriptions et les explications les plus fondamentales de (...)
Cours de Métaphysique L1 Premier semestre
Nous allons approfondir la question métaphysique formulée par Leibniz dans les termes « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? », qui généralise l’interrogation sur l’origine de l’univers et sur l’existence de Dieu. Bien que cette question soit plus générale que celle de l’existence de Dieu (à propos de qui on pourrait aussi la poser : pourquoi Dieu existe-t-il ?), une porte d’entrée pédagogique nous est fournie par les traditionnelles « preuves de l’existence de Dieu », dont l’étude soulève (...)
Cours de Philosophie Générale L3 Premier semestre
Le cours sera consacré à l’étude des preuves de l’existence de Dieu, qui sont une partie classique de la métaphysique et de la théologie rationnelle (des Anciens, des Médiévaux et des Modernes) et qui ont connu d’abondantes discussions plus récentes dans le monde de la philosophie analytique de la religion, que ce soit pour renforcer les versions antérieures, ou pour renforcer leur critique. En suivant une tripartition assez traditionnelle, et en partie due à Kant, nous nous attacherons à la ou plutôt (...)
Philosophie de l’action
L’action
Le cours portera sur l’action, la délibération pratique et la décision, en s’appuyant autant sur les textes de la philosophie contemporaine que ceux de la tradition philosophique. Bibliographie
Voir le document ci-dessous intitulé « Bibliographie – L’action L2 » Anscombe, E., L’Intention, Gallimard Aristote : Ethique à Nicomaque, livres, I, III et VI Davidson, D., Actions et événements, PUF Descombes, V., Le Complément de sujet, Gallimard Gnassounou B., Philosophie de l’action, vrin (...)
Le cours introduira aux problèmes de la métaphysique en distinguant les questions de « métaphysique générale » portant sur les caractéristiques les plus générales de ce qui est (la Réalité) et celles de « métaphysique spéciale », portant sur les réalités particulières et problématiques que sont Dieu, l’esprit, la liberté. Je m’appuierai sur le livre, encore non traduit en français, de Peter van Inwagen, Metaphysics (Westview, 1993, plusieurs éditions). Pour le TD, nous étudierons des textes essentiellement (...)
Cours de Métaphysique L1 S2
Le cours de cette année portera sur les questions métaphysiques qui concernent les personnes (humaines) : les problèmes du corps et de l’esprit, de l’identité personnelle et du libre arbitre. Nous les aborderons à partir de leur formulation classique, mais en nous appuyant aussi sur les débats contemporains. Ces questions relèvent de ce que l’on a souvent appelé la « métaphysique spéciale », tout comme la question de Dieu ou théologie naturelle. La métaphysique générale, ou ontologie, qui traite de tout (...)
TD Métaphysique L1/S2
« Parmi les écrivains métaphysiques, M. Hume occupe une place de premier rang. Toutes les parties de la philosophie deviennent dans ses mains de la métaphysique. » (James Beattie, 1770)
Ce TD consistera en une lecture suivie de l’Enquête sur l’entendement humain (1748) de David Hume. Toutes les informations importantes relatives à ce TD sont dans le syllabus en pièce jointe.
POUR ASSISTER A CE TD IL EST IMPERATIF DE SE PROCURER L’EDITION
GF DE L’ENQUÊTE (MOINS DE 5 EUROS EN LIBRAIRIE)
L’enquête (...)
CM L1-S2
Le cours de métaphysique de ce semestre poursuit deux objectifs. Premièrement, proposer aux étudiants une réflexion sur la notion même de métaphysique, son projet et son histoire, en s’appuyant sur des textes classiques de la tradition. Deuxièmement, puisqu’on « ne peut pas parler de la métaphysique sans en faire » (Descombes, 2000), aborder des questions de métaphysique dite « spéciale » à partir de textes classiques et contemporains.
Toutes les informations importantes relatives à ce cours sont dans le (...)
TD Métaphysique L2/S1
Le TD de métaphysique de ce semestre, en lien avec le cours de Bruno Gnassounou, poursuit deux objectifs principaux. Premièrement, proposer aux étudiants une introduction générale à la « philosophie de l’action » à partir de textes classiques et contemporains majeurs. Deuxièmement approfondir la méthode de l’explication de texte et de la prestation orale en général à l’occasion d’exposés d’étudiants.
Les textes des douze séances sont en ligne ci-dessous.
Attention le texte 9 (Wittgenstein) a été remplacé par (...)
Séminaire B2
Nous reprendrons notre enquête sur le première personne développée l’an dernier, en l’axant davantage cette fois sur le dimension de la connaissance de soi, proche du thème de l’agrégation sur la réflexion. Les premières séances (avant Noël) rappelleront à la fois la problématique classique de la connaissance de soi depuis les Médiévaux jusqu’à Kant, et celle plus contemporaine du rôle sémantique de la première personne « Je », étudié l’an dernier. Puis nous développerons l’alternative entre une conception (...)
Métaphysique L1 S2
Mercredi 15-17.30 Amphi 3 (Censive)
Le cours de métaphysique sera centré sur la notion de substance et quelques problèmes qui lui sont associés. Nous étudierons successivement la notion de substance matérielle en général (les corps) et aborderons le problème des universaux, et celui de la persistance des substances individuelles et de leur identité dans le temps ; puis les substances auxquelles nous attribuons des propriétés mentales (les personnes) et aborderons la question du dualisme et du matérialisme, et celle de l’action et de la (...)
TD de Métaphysique, L2, S1
Les TD de métaphysique, adossés au CM de B. Gnassounou sur l’action, aborderont à travers le détail de textes classiques-contemporains les thèmes développés dans le CM. Des explications orales seront proposées aux étudiants sur la base du volontariat. Seront joints, le plus en avance possible, les différents textes que l’on expliquera (ordonnés par TD), qu’il est naturellement bon de préparer avant chaque séance.
Bibliographie : Elizabeth Anscombe, L’intention, Paris, Gallimard, 2004. Elizabeth Anscombe, (...)
Licence 1 — Semestre 2 — TD de Métaphysique
Le TD, complémentaire du CM de C. Michon, sera dédié à la lecture d’extraits de textes classiques (Aristote, Descartes, Locke, Hume, mais aussi quelques textes contemporains) autour de la notion de substance. Nous essaierons particulièrement de comprendre la nature de la critique humienne de la substance, ainsi que les conceptions qui en sont l’objet, avant de voir quelques débats contemporains hérités de cette critique.
Vous trouverez en téléchargement sur cette page les textes du TD ainsi que les (...)
L1 - S2 - Philosophie générale (TD)
Introduction à la métaphysique générale
Le cours se donne pour objectif de présenter quelques grands problèmes de ce qu’on appelle la métaphysique générale, à travers des extraits des Problèmes de philosophie de Bertrand Russell et d’autres textes lui faisant écho.
Vous trouverez au téléchargement sur cette page les textes de chaque séance, et les documents du cours. Le plan du cours, le calendrier et les consignes pour les dossiers sont également (...)
Philosophie analytique
vendredi 11h-13h
,Nous aborderons, pour la discuter, la conception reçue selon laquelle le pronom « je » (ou son équivalent) est un terme indexical dont la fonction est de faire référence à celui qui l’utilise. Il serait, selon Arthur Prior, le seul nom propre logique, ou selon l’expression de J. Perry l’indexical essentiel. Cette conception de la première personne s’accompagne ou non d’une thèse sur la distinction du moi ou de la conscience et de l’individu qui parle, qu’elle soit cartésienne (le moi comme substance) ou (...)
Séminaire Master 2016-17
Le mardi 13h-15h - S. 209
,Le séminaire s’inscrit dans la recherche menée depuis deux ans sur la première personne (la subjectivité, la connaissance et la conscience de soi, l’identité personnelle). Cette année, nous nous attacherons plus particulièrement aux sources de la conscience de soi que sont la mémoire, la proprioception et le sens de l’action, sans prétendre qu’elles soient exclusives. Le séminaire fera place à plusieurs interventions extérieures, et proposera sinon, après une séance d’introduction, une lecture suivie du (...)